Le 1er mai est symboliquement connu comme la fête des travailleurs et pour leur importance dans le développement socio-économique du pays.
Cette célébration a pris une tournure différente à l’île Maurice depuis plusieurs années, se transformant en une rencontre politique à ne pas manquer pour les adeptes des politiciens.
Cependant, ce 1er mai 2024 marque le lancement de la campagne électorale pour les prochaines élections du pays. Loin de fêter les travailleurs, cette rencontre des partis politiques avec leurs électeurs est tout simplement une démonstration de force ou, comme dirait l’expression, qui a le plus de poids.
Cet événement sera amplifié par les réseaux sociaux, ce pseudo monde libre où les partisans politiques partageront avec véhémence leurs meilleurs clichés de foule pour comparer la mobilisation de chaque parti politique.
Ce combat d’image et de présence va au-delà du travailleur lambda. Ce combat politique du 1er mai est un combat de pouvoir :
Quel parti politique peut rassembler le plus grand nombre de personnes en ce jour férié sous un soleil de plomb, tandis que les leaders qui se veulent proches du peuple resteront à l’abri du soleil, pendant des heures pour écouter des promesses, les réalisations du passé et du présent ainsi que le célèbre “lot la pas bon moi ki bon”.
La clé de toute cette effervescence n’est autre que vous et moi. C’est nous qui donnons de l’importance à ces hommes et femmes mortels. Sans nous, le 1er mai n’a aucune importance. Ce pays est bâti sur le dos des travailleurs et il est important de comprendre que les belles paroles ne soulagent pas le poids du coût de la vie sur nos épaules déjà épuisées.