Décryptage Budget 2024 / 2025

Il est coutume que celui qui cherche le négatif trouve le négatif et celui qui cherche le positif trouve le positif. Ce budget 2024 / 2025 est le budget de fin de mandat du gouvernement actuel. Cela étant dit, n’est-il pas logique que ce dernier budget soit destiné à plaire et convaincre la population avant les prochaines élections générales ?

Mettons de côté le gouvernement actuel et abordons le sujet sous un angle différent : considérons les politiques en règle générale.

En période électorale, les politiciens veulent convaincre et être élus. Pour ce faire, il faut proposer des mesures qui plaisent et éviter des réformes ou des actions qui les mettraient à dos la population. Cette démarche n’est pas propre au parti politique qui dirige le pays mais concerne tous les partis politiques de Maurice et d’ailleurs.

Ce budget 2024 / 2025 est le budget de la création d’une opinion publique favorable et le levier pour les prochaines élections générales. Aucun parti politique ne crachera jamais sur l’opportunité de remporter des voix.

Ce budget 2024 / 2025 comporte bien plus qu’une revue en hausse de la pension de vieillesse, la baisse du prix du gaz ou l’augmentation de la Contribution Sociale Généralisée (CSG).

D’abord, ce budget 2024 / 2025 aborde les accomplissements précédents avec des chiffres clés. Voici ci-dessous quelques-uns que nous avons retenus :

Le revenu mensuel moyen des ménages a augmenté de 51,1 % entre 2017 et 2023 pour atteindre Rs 55,600.

Le taux de croissance du PIB est de 7 % en 2023, après une croissance de 8,9 % en 2022.

Les exportations de biens et de services ont augmenté de Rs 30,8 milliards en 2023 pour atteindre Rs 347 milliards.

Le taux de chômage à la fin de 2023 était de 6,1 %, comparé à 6,8 % à la fin de 2022, le taux le plus bas depuis plus de 25 ans.

Augmentation du revenu minimum garanti de Rs 12,075 à Rs 15,000 par mois en juin 2023 et à Rs 18,500 en janvier 2024.

Plus d’impôt sur le revenu pour une personne gagnant jusqu’à Rs 30,000 par mois.

Maintenant, faisons la comparaison négative et positive de ces éléments :

Positive :
Il peut en être déduit que l’économie a connu une forte croissance avec une augmentation significative des revenus des ménages, des investissements records et une réduction du chômage. Les politiques sociales ont amélioré le niveau de vie en augmentant les revenus minimums et les pensions, tout en fournissant des subventions pour les produits essentiels. Une gestion prudente de l’inflation et de la dette publique a été maintenue.

Négative :
Malgré une croissance économique robuste, la proportion de ménages à faible revenu reste préoccupante et les inégalités peuvent persister. La dépendance accrue aux investissements publics et étrangers pourrait rendre l’économie vulnérable à des chocs externes. Enfin, bien que l’inflation ait diminué, elle reste élevée, impactant le pouvoir d’achat des citoyens.

Comme on vous l’avait dit au tout début : on trouve ce que l’on cherche, le positif ou le négatif.

Les mêmes chiffres et mesures seront interprétés de 1000 manières différentes mais la seule certitude est que, ce sont nous, les personnes lambda, qui paieront la note (salée ou non).