France : L’analyse de la révolte d’un peuple

La mort d’un jeune de 17 ans à Nanterre tué par un policier le 27 juin 2023, a suffi pour mettre à feu et à sang la belle France.

Une France loin des cartes postales avec ses rues jonchées de voitures en flammes et de magasins pillés. Des actes de vandalisme et de violence au nom de Nahel le martyre de toute une France qui souffre.

Les débats s’enchaînent sur les différents plateaux télé, mais rien ne ramènera à la vie cet adolescent qui est parti à la fleur de l’âge. Loin d’émouvoir tout un pays, certains opportunistes de l’extrême droite voient une aubaine tombée du ciel.

La mort de Nahel sert leur cause, car cela leur permet de remettre en avant l’idéologie du grand remplacement, une prétendue islamisation de la France ainsi qu’un vol des prestations sociales par des immigrés. Une stratégie de récupération politique diaboliquement efficace, car cela fait accroître la peur.

Faute de pouvoir convaincre avec des éléments concrets ou des chiffres pour appuyer leur théorie, la droite s’appuie sur la peur. Une peur qui leur permet de grimper dans les sondages et de préparer le terrain pour les prochaines élections.

La colère du peuple français est le résultat du silence de leurs dirigeants. Le sentiment d’impunité et d’une justice injuste sont les éléments déclencheurs de cette révolte.

Certains observateurs disent que ce n’est pas la bonne manière de faire car mettre le feu à une école ou un supermarché n’est pas une action cohérente à une colère qui est, elle justifiée.

Cependant, une question se pose :

Quand les actions pacifiques sont ignorées, l’acte de violence, aussi démesurer qu’elle soit, n’est tels pas la seule solution pour attirer l’attention des dirigeants ?

La mort d’un homme oblige ceux et celles qui n’écoutaient pas le peuple de France à l’écouter.

La Rédaction.