Une nouvelle chanson du groupe musical Joker Kartel, où le clash, comme toujours, est au cœur de la thématique, dirigé contre le groupe Armada. Avec un nombre conséquent de chansons basées sur le clash entre Joker Kartel et Armada, on pourrait se demander si ces deux groupes, par manque d’originalité, utilisent le conflit pour attirer davantage de vues en répondant aux attentes de leur public : la tension.
Avant d’analyser cette chanson, penchons-nous sur les chiffres : un clip musical de 5 minutes et 38 secondes totalisant 1 million de vues en un mois, accompagné de 10 000 mentions “j’aime” sur leur chaîne officielle YouTube. Un produit apprécié par leurs fans, comme en témoignent les éloges dans la section des commentaires de cette nouvelle chanson.
“High Copy” contient des références au chanteur King Daddy Yod, au comédien français Jamel Debbouze et à l’acteur américain Tom Cruise. Le flow musical est impeccable et fluide, avec une mise en scène artistique variée pour apporter de la richesse visuelle à la vidéo. Une esthétique rappelant les clips gangsta rap américains, avec en arrière-plan un groupe de figurants, agrémentée de danses chorégraphiées hip-hop ici et là. Cependant, ce clip vidéo a un goût de déjà-vu, car le groupe Joker Kartel utilise le même style de mise en scène que dans ses précédentes vidéos. Cela laisse penser que la majeure partie du budget a été investie dans l’écriture de paroles controversées pour alimenter le conflit, au détriment de la qualité visuelle du clip.
En ce qui concerne les paroles, le niveau est au rendez-vous : homophobie, grossophobie, moqueries sur les apparences physiques, et bien sûr, la valorisation de la violence. Une critique fréquente face à ce type de chanson : les Américains le font et les Mauriciens apprécient sans critique.
Oui, les Mauriciens apprécient un bon vieux clash de temps à autre, mais pas dans toutes les chansons. Cela peut sembler anodin, mais proférer des paroles telles que : “Il faut tourner un tournevis dans sa cuisse”, avec un grand sourire aux lèvres, relève toujours de la musique ? Ou cela encourage plutôt une culture de la violence parmi notre jeunesse ?