Par David Du Mercier
En cette période électorale, beaucoup disent que les partis politiques traditionnels ont fait leur temps. Leurs stratégies ainsi que leurs actions politiques (bonnes ou mauvaises, chacun décidera selon sa conscience) sont ancrées dans l’histoire de Maurice. De la gratuité du transport pour les personnes âgées et les étudiants, aux infrastructures modernes, en passant par des hôpitaux à la pointe de la technologie et la gratuité des études supérieures, chaque gouvernement qui s’est succédé a marqué le coup par une action. Une action qu’ils peuvent revendiquer en période électorale ou lors d’un meeting.
Ces actions, malgré la motivation politique derrière leur accomplissement, ont parfois été bien reçues en raison de leurs bénéfices réels dans la vie des Mauriciens et Mauriciennes. Le travail d’un gouvernement doit être jugé de manière factuelle, en se basant sur les résultats économiques, sociaux, environnementaux, ainsi que sur sa capacité à améliorer la qualité de vie des citoyens, à promouvoir l’égalité des chances et à garantir la sécurité et le bien-être de la population.
Ces résultats nous permettent de faire le choix le plus judicieux. Nous parlons bien du choix le plus judicieux car en politique, le choix parfait n’existe pas, et quitte à avoir un gouvernement imparfait, il vaut mieux en choisir un qui donne des résultats.
La thématique de ces élections générales à Maurice repose sur le changement avec l’emblématique slogan « Boure li dehors ». Pour illustrer le politicien en période électorale, imaginons un couple naissant. Avant de coucher avec la femme, l’homme promet mille et une merveilles et vend du rêve. Cependant, après l’acte, il montre son vrai visage, et les belles paroles laissent place à un homme froid. Voilà comment certains de nos politiciens fonctionnent. Une autre façon de voir les élections, en termes généraux, est de comparer cela à l’esclave qui s’échappe de sa plantation en pensant que le nouveau maître sera plus humain, tout en sachant qu’il restera toujours esclave.
Un acteur clé de ces élections, c’est nous, les médias, autoproclamés bien-pensants de notre société mauricienne, qui rapportons les faits avec impartialité. Nos médias tiennent un discours contradictoire : tantôt, ils disent que les partis traditionnels doivent céder la place aux nouveaux, tantôt, ils diffusent en boucle les deux plus grandes alliances traditionnelles. L’espace médiatique doit être équitable, en donnant à chaque parti politique la visibilité qui lui est due.
Une élection ne rendra pas notre île Maurice meilleure, mais c’est par le choix individuel de chaque Mauricien de faire ce qui est juste que nous pourrons progresser.